Pour féliciter les participants à l’atelier Origami de Noël du 16 décembre 2024

De Marie-Noëlle Nauleau – Bénévole Chargée de Communication UIAD

Dans la joie et la bonne humeur les personnes sont venues à l’atelier Origami pour Noël, atelier animé par Wakiko Tsuboï, professeure de japonais à l’Université Inter-Âges du Dauphiné (UIAD).

Chacun est reparti avec ses oeuvres pour décorer sa table de Noël. 

L’origami (折り紙, de oru, « plier », et kami, « papier », changé en gami à cause du rendaku) est l’art du pliage du papier.

Les ateliers d’origami par Wakiko vous donnent toutes les clés pour réussir vous-mêmes vos pliages.

Qui n’a jamais réalisé un avion ou une cocotte en papier ? Des grues aux fleurs, en passant par les grenouilles sauteuses, l’origami japonais fascine les petits et grands du monde entier. Cet art apparu à l’antiquité s’est considérablement développé au Pays du Soleil Levant et les Japonais en sont les grands maîtres en la matière. D’ailleurs, on dit que cette activité permet d’atteindre la pleine conscience.

Pour certains, l’art de plier du papier pour créer des formes serait né en Chine à l’époque de la dynastie des Han, sous le nom de « Zhe Zhi ». Autrefois, des offrandes en papier étaient brûlées lors des cérémonies funéraires chinoises. D’autres pensent que l’art du pliage existait déjà dans la culture japonaise bien avant l’apparition du papier. Si son origine demeure incertaine, c’est au Pays du Soleil Levant que l’origami s’est révélé sous les mains des grands maîtres japonais. Importé dans l’archipel par des moines bouddhistes vers le 7e siècle, l’art est connu dans le monde entier sous son nom nippon. « Origami » vient du verbe « oru » qui signifie « plier » et « kami » veut dire « papier ».

Lorsque l’origami est apparu au Japon, le papier était une denrée rare et très onéreuse. On le pliait exclusivement lors des cérémonies religieuses pour décorer, représenter une divinité ou  lors de rituels de mariages shintoïstes. L’origami se serait ensuite développé dans les pratiques bouddhistes avant de conquérir les guerriers bushi pour qui la fleur en papier était un symbole d’amitié. Aussi, les nobles de la cour impériale avaient pour coutume de présenter leurs cadeaux sur une feuille de papier pliée.

Il faudra attendre la période Edo, pour que l’origami se répande dans toute la population. Avec la démocratisation de l’utilisation du papier, ce loisir devint plus accessible. Les constructions en origami sont alors utilisées à des fins récréatives, offertes en porte-bonheur et certains livres de techniques apparaissent. Dès 1800, cet art traditionnel rejoint le programme scolaire des petits Japonais. Après la Seconde Guerre mondiale, l’origami traverse les frontières, popularisé par les grands maîtres Yoshizawa et Uchiyama et leurs nombreuses créations. De nos jours, la plupart des Japonais savent réaliser l’emblématique grue.

Si dans le passé, l’origami était utilisé à des fins religieuses, spirituelles ou décoratives, aujourd’hui il s’agit avant tout d’une activité créative qui amuse les enfants et les adultes.

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