Prix littéraire 2023 : rencontre avec Isabelle Chapman
Par Nicole Dupré
RENCONTRE AVEC ISABELLE CHAPMAN
C’était jeudi dernier, le 8 Février. L’UIAD organisait son 9e événement autour du prix littéraire 2023, attribué à Nathan Harris pour son roman La Douceur de l’eau.
Nathan Harris vit à Seattle de l’autre côté de l’Amérique. Malgré nos efforts conjugués de part et d’autre de l’Atlantique, la rencontre avec l’écrivain n’a pas pu avoir lieu.
Isabelle Chapman, sa traductrice a accepté de venir jusqu’à Grenoble pour parler du livre et de son travail de traductrice. Un vrai succès si j’en crois le nombre de participants et les commentaires élogieux reçus a posteriori.
Après tout, que savons-nous du travail des traducteurs, un travail souvent invisible, sans lequel la littérature étrangère ne serait accessible qu’à ceux qui ont une bonne pratique de la langue. Isabelle a montré comment elle s’emparait d’un livre, non pas pour le décortiquer mot à mot, mais pour trouver le ton juste, ce qu’elle appelle la voix de l’auteur. Un rythme une musicalité qui ne se perçoit que lorsque le livre est pris dans sa totalité et qu’il convient de restituer avec d’autres mots, d’autres agencements, d’autres sonorités.
Après avoir écouté Isabelle, beaucoup sans doute liront différemment leur prochain roman américain, italien ou …, plus attentifs à cette « voix » de l’écrivain.
P.S. Si vous n’avez pas encore lu La Douceur de l’eau, bonne nouvelle, il paraîtra très bientôt (4 Avril) en édition de poche.
On les qualifie de « travailleurs de l’ombre », en fait les traducteurs sont des « passeurs de livres », des « passeurs de culture étrangère ». Après cette rencontre-discussion très sympathique avec la traductrice Isabelle Chapman, nous aborderons autrement un roman écrit dans une autre langue en pensant à ceux et celles qui nous permettent de découvrir, la voix de l’écrivain ou l’écrivaine dont nous ignorons la langue.
A refaire…
CB