Le « romancero » du Maure
Le 6 juin, lors de la remise des prix du « concours de contes et poèmes en espagnol », dans l’article paru dans le blog, la promesse avait été faite de traduire les œuvres primées et de les publier.
Après le conte « Le rêveur solitaire de l’Alambra » écrit parJean-Jacques Pellegrin du cours d’espagnol de Ligia Martins, voici le poème du même auteur qu’il a également traduit en français :
Le « romancero » du Maure
Grenade. Se lève une aube amère.
Gémit le vent de la Sierra,
Tel un pauvre orphelin
Qui pousse des cris plaintifs.
Ici, il n’y a rien,
Sauf une colline dénudée.
Ici, il n’y a personne,
Sauf un cavalier maure.
Scintille son casque d’or,
Resplendit son épée d’argent.
De son destrier noir et hautain,
le Maure contemple la colline.
D’Allah il est le servant,
Poussé par son destin.
L’oeil à demi fermé,
Nazar rêve à un château rouge.
Là il bâtira son palais.
A main droite, L’Alcazaba.
A senestre, un cortège de patios.
Nazar veut s’unir à Grenade.
De Zulheya la princesse,
Fera sa digne reine.
A sa carnation rose il songe.
Rose, couleur du rempart à venir.
Un aigle ou peut-être un milan
Se pose près de l’émir pensif.
De lui, il veut être adopté
Et veiller sur son royaume.
Déjà l’aube s’évanouit.
Grenade ouvre les yeux.
Prémisses de la magie,
Magie de l’Alhambra future.
Jean-Jacques Pellegrin
Pour voir la version d’origine en espagnol, cliquez ici
Á suivre …

