Parfois je ris tout seul
L’épidémie, elle est dans nos têtes, dans nos radios, sur nos écrans ; elle est partout. Vous en avez déjà assez et pourtant vous savez que cela va durer.
Alors, pour tenir le coup, voici ma proposition du jour : Jean-Paul Dubois. Oui je sais, très connu déjà depuis qu’il a publié Une Femme française. Et plus encore depuis son récent prix Goncourt. Mais ces romans précédents, les avez-vous lus ? Non, pas encore ? Et bien tant mieux parce vous avez des heures de lecture devant vous ! Et l’embarras des titres avec lesquels vous pouvez jouer sans même vous fatiguez à lire.
La vie me fait peur. Certainement ! Néanmoins Tous les matins je me lève, ce n’est pas forcément facile mais Je pense à autre chose et Parfois je ris tout seul. Oui c’est vrai L’Amérique m’inquiète, mais promis, quand j’y retournerai Vous aurez de mes nouvelles.
Mais le livre de Jean-Paul Dubois auquel je reviens souvent et que j’ai souvent offert, c’est Parfois je ris tout seul. Que je recommande toujours de lire dans l’intimité de son chez-soi. Juste pour ne pas avoir l’air trop ridicule quand effectivement vous éclaterez de rire dans le tram ou dans la salle d’attente d’un médecin. Parfois je ris tout seul est un recueil d’histoire courtes, qui font rarement plus d’une page, parfois beaucoup moins, des histoires tendres, absurdes, mélancoliques, bizarre.
La plus courte s’intitule temps et tient en trois lignes :
« Je t’attendrai au coin de la rue. Peut-être qu’après tout ce temps tu auras du mal à me reconnaître. Surtout que j’ai changé de marques de cigarettes. »
Nicole Dupré