Le silence des innocents : un livre de Maurice Dolmadjan

Article de Roger Billet –
Maurice Dolmadjian a publié Le silence des innocents , son deuxième ouvrage sur le génocide arménien. Il a enseigné la philosophie à l’antenne de l’UIIAD de La Mure  pendant 10 ans, jusqu’à l’année dernière.
Ce roman, tiré d’une histoire vraie, retrace l’odyssée tragique de deux rescapés du génocide des arméniens survenu en 1915. Un périple qui les conduit de Cappadoce jusqu’en Cilicie, puis de Beyrouth jusqu’en France où se déroule un choc de civilisations avec la tentative courageuse d’une famille d’immigrés pour réussir son intégration.

 

 

« Il y avait donc aussi, mal dissimulé, un héritage politique funeste pour les descendants que nous étions. L’arrière-plan de ma vie était tapissé de monstruosités. Un crime de masse avait été perpétré à l’encontre du peuple arménien. Et ce crime abominable par le nombre élevé des victimes et les moyens cruels utilisés, n’avait été ni reconnu ni condamné. Il produisit sur l’adolescent que j’étais encore un ébranlement à la fois intense, insoutenable et inconsolable que je crus tout d’abord insurmontable ».

Confronté au mutisme de ses grands-parents, Maurice Dolmadjian entreprend de sortir du silence, de ne pas céder à l’oubli et de dénoncer cette impunité. Il parvient à arracher à son aïeule, l’admirable Véhanouche,  le récit de son odyssée tragique, depuis son enfance jusqu’à son exil en France. L’auteur est hanté par la menace d’un « mémoricide » et par l’effacement de l’Arménie, but ultime du néo-impérialisme de la Turquie et de l’Azerbaïdjan.

Le silence des innocents,  de Maurice Dolmadjian, aux éditions Kirk Publishing ( 247 pages – 25€)
Disponible auprès de l’auteur que vous pouvez contacter par mail : maurice.dolmadjian@orange.fr

1 réponse

  1. RIGLET Alain dit :

    M. DOLMADJIAN a été le prof de philo de mon fils au lycée de La Mure. Lui qui ne nourrissait pas une passion particulière pour la philosophie avait pourtant beaucoup apprécié le cours et le professeur. J’ai eu l’occasion de voir M. Dolmadjian lors d’une conférence qu’il donnait l’an dernier à l’IUAD de La Mure. Et lui qui a vu défiler tant d’élèves au cours de sa carrière se souvenait parfaitement de mon fils lorsque je lui ai dit son nom. Ce dernier n’était pourtant pas un « crack » en philo ! Quelle mémoire !

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