Última sesión del “Club de cine español” del UIAD con “El Ciudadano ilustre”

Une fois par mois, les « cinéfilos » espagnols se réunissent sous la houlette de Ligia et Marta pour découvrir des films espagnols ou sud-américains,  sous-titrés (en espagnol) ou pas. Projection suivie d’une discussion. Occasion pour les participants de découvrir la culture de ces pays, leur langue, leurs coutumes et d’enrichir leur vocabulaire.

Vendredi 1e juin, c’était « la dernière séance » avec « el Ciudadano ilustre » (Citoyen d’honneur), film argentin de 2016 de Mariano Cohn et Andrés Duprat qui a recueilli de nombreux prix dont le Goya du meilleur film hispano-américain.

Nous voyons Daniel Mantovani, écrivain argentin, recevoir le prix Nobel de littérature lors d’une réception au cours de laquelle il prononce un discours surprenant, martelant « le prix Nobel, c’est la fin de l’Artiste », « ce prix Nobel, c’est la fin de ma création artistique ». Depuis, il n’écrit plus une ligne, vit isolé dans sa maison d’architecte et refuse toutes les sollicitations.  Il accepte cependant de se rendre à SALAS, sa ville natale qu’il a quittée il y a quarante ans, pour être fait citoyen d’honneur. Pourquoi ? Dès les premières images, il apparaît fataliste, désabusé.

La ville de Salas est restée la même, ancrée dans ses traditions et ses habitants n’ont pas beaucoup changé, eux non plus. Ils ignorent que Daniel Mantovani situe le cadre de ses romans à Salas et qu’ils en sont les protagonistes malheureux.

Dès le début, son court séjour est émaillé de rencontres (d’anciens amis, son ancienne fiancée qu’il a quittée brusquement), de scènes cocasses (nuit à la belle étoile dans la pampa, défilé dans le camion des pompiers, inauguration d’un buste et sélection des tableaux du salon de peinture).  Peu à peu, la tension monte, des habitants s’opposent à lui, le président du club de peinture le menace, le mari de son ancienne fiancée le poursuit et le drame se joue.

Fiction ou réalité ? Une nouvelle fois, c’est à Salas que Daniel Mantovani situe la trame de son nouveau roman salué par la critique : sa propre histoire – ou tout au moins veut-il le faire croire.

Saluons l’interprétation d’Oscar Martinez en Daniel  Mantovani, ironique, cynique, ambivalent et un brin condescendant parfois ; de Dady Brieva en Antonio, élégant, au large sourire inquiétant et que l’on découvre dans un excellent numéro de danseur ; d’Andrea Frigerio en Irene, en femme amoureuse et soumise….

Comédie de mœurs à l’humour souvent grinçant, ce film brosse le portrait d’un intellectuel célèbre confronté à la réalité de sa vie passée.

Juanita

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